L'âne

La Parole parle à plusieurs reprises d'ânes sauvages et d'ânes domestiques. Les ânes sauvages errent à la recherche d'eau, de pâturages et d'abris (Job 39:8; Ps. 104:11; Ésaïe 32:14). L'âne est capable de travailler dur et longtemps; aussi, dans les temps anciens, il était utilisé comme animal domestique (Deut. 22:10). Dans certains pays, on l'emploie encore aujourd'hui comme monture, bête de somme et de labour.

Abraham, Jacob, et les patriarches, avaient des ânes et des ânesses en grand nombre (Gen. 12:16; 22:3; 30:43). Job, très riche, possédait un troupeau de cinq cents ânesses (Job 1:3). Après avoir éprouvé son serviteur et lui avoir pris tous ses biens, l'Éternel rendit à Job le double de tout son avoir; il eut alors mille ânesses (Job 42:12). Posséder des ânesses blanches constituait, semble-t-il, un signe de richesse (Juges 5:10).

«Ton roi vient à toi, débonnaire et monté... sur un ânon» (Matt. 21:5). Ces paroles se réfèrent à une scène qui se passe à la fin du ministère du Seigneur Jésus. Pendant toute sa vie, il avait été rejeté par son peuple. Tous — chefs, scribes, pharisiens, gens des villes et gens des campagnes — avaient montré qu'ils ne voulaient pas recevoir Celui qui leur était envoyé. Une dernière fois pourtant, le Seigneur Jésus est présenté à Jérusalem, la ville du grand roi (Ps. 48:2). Va-t-elle l'accueillir?

Son arrivée modeste a dû beaucoup étonner ceux qui espéraient la venue d'un roi accompagné de puissance et de gloire. Pour toucher le cœur de son peuple, le Seigneur vient sans apparat et d'une manière qui manifeste sa débonnaireté, c'est-à-dire sa douceur et sa bonté. Il accomplit la prophétie de Zacharie: «Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne... » (Zach. 9:9). L'humilité du Seigneur Jésus est une fois de plus mise en évidence; c'est un ânon, monture modeste et paisible, qui le porte pour entrer dans Jérusalem, et non un cheval, comme sa dignité l'aurait suggéré (Eccl. 10:7).

Cette scène suscite la joie des disciples et ils montrent toute leur révérence en mettant leurs vêtements sur l'ânon avant d'y faire asseoir le Seigneur. Leur louange, celle de la foule et celle des enfants — «paix au ciel et gloire dans les lieux très hauts» (Luc 19:38) — fait penser à celle des anges lors de sa naissance. On peut remarquer qu'il n'est plus dit: «paix sur la terre», comme alors (Luc 2:14). En effet, Jérusalem, un instant tout émue pour accueillir le roi, va se liguer très peu après pour réclamer la mort de Jésus. Mais en ce moment, Dieu permet que son Fils bien-aimé soit acclamé. La foule chante les louanges du Seigneur, du Sauveur de son peuple (Ps. 118:25, 26). Ce chant du psaume ne se réalisera complètement sur la terre qu'à la venue de Christ pour le règne millénaire (Matt. 23:39). Le Seigneur vint chez lui et les siens ne l'ont pas reçu. Et toi l'as-tu reçu dans ton cœur?