Sondez les Écritures

Le reniement de Pierre

(Matthieu 26:69-75; Marc 14:66-72; Luc 22:55-62; Jean 18:15-18, 25-27).

Si les quatre évangiles nous entretiennent du triple reniement de Pierre, cela met en évidence tout l'intérêt attaché par le Saint Esprit à ce récit, non pas pour accabler ce cher disciple, mais pour sonder nos cœurs et manifester le caractère trompeur de la chair. Un jour ou l'autre nous devons apprendre que notre cœur naturel est trompeur par-dessus tout et incurable (Jér. 17:9), mais aussi combien est grande la bonté du Seigneur dans ses soins à l'égard des siens pour les restaurer!

Ce qui a conduit Pierre au reniement du Seigneur qu'il aimait

Malgré les avertissements du Seigneur, certains propos ou comportements de Pierre trahissaient la confiance en soi. Si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, Satan sait très bien exploiter nos tendances pour nous faire tomber. Pierre a été entraîné dans une contestation avec les autres disciples pour savoir lequel serait estimé le plus grand (Luc 22:24). En contraste le Maître, humble de cœur, se présente comme Celui qui sert.

Alors que le Seigneur priait instamment en Gethsémané, Pierre, manquant de vigilance, s'était endormi de tristesse. Et le Maître doit lui dire: «Simon, tu dors? Tu n'as pas pu veiller une heure? Veillez et priez afin que vous n'entriez pas en tentation; l'esprit est prompt, niais la chair est faible» (Marc 14:37-38).

Puis, lorsque Jésus se livre lui-même, restant muet comme un agneau devant celui qui le tond, Pierre, sous l'effet d'une violence charnelle, tire son épée et frappe Malchus, l'esclave du souverain sacrificateur, lui coupant l'oreille droite. Et Matthieu note que tous les disciples laissèrent Jésus et s'enfuirent (Matt. 26:56).

Enfin lorsque le Seigneur confesse la vérité avec calme et détermination devant ses ennemis, Pierre le renie à trois reprises. Outre les insultes et les outrages des hommes méchants qui lui crachent au visage et le frappent de leurs mains, Jésus doit éprouver douloureusement, dans sa sensibilité parfaite, le reniement de son disciple qu'il avait déjà prévenu. Satan avait demandé à cribler les disciples comme le blé. La prompte réplique de Pierre avait révélé cette confiance en lui-même: «Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort» (Luc 22:33).

Le reniement: «Je ne connais pas cet homme»

Quand les soldats emmenèrent et conduisirent Jésus dans la maison du souverain sacrificateur, «Pierre suivait de loin» (Luc 22:54). Jean qui connaissait le souverain sacrificateur fut admis dans le palais, mais sortit pour demander à la portière de laisser entrer Pierre. Arrivé dans la cour intérieure, Pierre vit un feu allumé par les esclaves et les huissiers, car il faisait froid; et il s'assit pour se chauffer avec eux, dans la compagnie des ennemis de Christ. La portière fut la première à défier Pierre, venant à lui, alors qu'il était assis dehors, dans la cour, devant le feu. Elle le regarda et dit: «Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus. Et il le nia, disant: Je ne sais ni n'entends ce que tu dis» (Marc 14:66-68). Mal à l'aise dans sa conscience Pierre sort dehors dans le vestibule au moment où le coq chante, premier avertissement annoncé par le Seigneur (Marc 14:68).

La seconde fois, c'est encore une servante qui le vit et dit aux autres qui étaient là: «Celui-ci est de ces gens-là» (Marc 14:69). Et il le nia de nouveau avec serment: «Je ne connais pas cet homme!» (Matt. 26:72).

Enfin, environ une heure après, c'est le troisième assaut de l'ennemi dont les instruments sont «ceux qui se trouvaient là» Ils lancent leur défi au pauvre disciple qui se chauffait avec eux: «Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là; car aussi ton langage te fait reconnaître; car aussi tu es Galiléen». Et un dernier témoin, parent de Malchus, se présente: «Ne t'ai-je pas vu, moi, dans le jardin avec Jésus?» «Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme!» (Matt. 26:73-75). «Et aussitôt le coq chanta pour la seconde fois. Et le Seigneur se tournant regarda Pierre; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, comme il lui avait dit: Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois». Brisé dans son cœur, atteint dans sa conscience par le regard attristé du Seigneur, regard de grâce et de vérité, Pierre sortit dehors et pleura amèrement. (Marc 14:72; Luc 22:60-62). Il verse les larmes d'une vraie repentance. C'est le début du travail de la grâce en restauration pour le disciple qui prend conscience de la gravité de son iniquité. L'intercession d'amour du Seigneur a permis que sa foi ne défaille pas. Il est gardé du désespoir qui atteindra Judas. Avec quelle promptitude Jésus ressuscité désire une rencontre personnelle avec Pierre pour lui montrer tout l'intérêt qu'il lui porte (Luc 24:34), en attendant sa restauration complète en Jean 21.

Nous sommes tous concernés par le reniement de Pierre. Nous ne pouvons pas éviter le contact avec le monde, qu'il s'agisse de l'école, du travail, du service militaire ou de toute autre occasion de rencontre. Puissions-nous comme le jeune Daniel arrêter dans notre cœur de ne pas nous souiller! Le chemin selon Dieu n'est-il pas de fuir les compagnies mondaines, et les lieux où nous ne pouvons pas rendre témoignage au Seigneur? Conscients de notre faiblesse, comptons sur le Seigneur pour ne pas le renier par nos actes, nos paroles ou nos silences. Il veut nous enseigner par sa Parole et son Esprit à lui être fidèles. Lui-même est le témoin fidèle et véritable (Apoc. 3:14).

Questions pour le mois de décembre

POUR LES PETITS

1. Citez le passage qui parle du cœur de l'homme en Jérémie 17.

POUR LES GRANDS

2. Lorsque le Seigneur dit: «Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé», qu'ajoute-t-il pour que la foi de son disciple ne défaille pas? (Luc 22:...).

3. À quel moment Pierre se ressouvint-il de la parole du Seigneur: «Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois»? Que fit Pierre? (Luc 22:...).

Réponses aux questions du mois de novembre

1. Matthieu 26:63, 64, 66: Le Souverain Sacrificateur, se levant, lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu». Jésus lui dit «Tu l'as dit. De plus je vous dis: dorénavant vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel...» Ils dirent: il mérite la mort.

2. Jean 18:11: La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas?

3. Marc 14:61-63: Le souverain sacrificateur l'interroge encore, et lui dit: «Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni?» Et Jésus lui dit: «Je le suis; et vous verrez le fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel...» Et tous le condamnèrent comme méritant la mort.